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Je m'aperçois que je vous aime, heureusement que je suis vieux !

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La correspondance entre deux géants des lettres révèle une relation complexe, un mélange d'admiration et d'agacement entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différentes. « La grandeur de l’esprit n’a d’égale en vous que la grandeur du cœur. » (Hugo à George Sand). Exactement contemporains, George Sand et Victor Hugo, ces deux grands « monuments » littéraires de leur siècle, ne se sont pourtant jamais rencontrés. Alors que tout ce que le XIXe siècle comptait de célébrités, tant dans le domaine artistique – musiciens, écrivains, peintres, comédiens – que dans le monde politique et journalistique, est un jour passé par Nohant, et que ces deux « monstres sacrés » fréquentaient les mêmes milieux à Paris, il fallut attendre 1856 et la publication des Contemplations pour qu’une relation épistolaire s’instaure entre eux. Pour autant, celle-ci ne déboucha jamais sur une vraie rencontre, même lorsque Hugo rentra d’exil. Sand resta toujours réticente face au génie du poète, comme en témoigne sa correspondance avant 1856. Leurs lettres ensuite dévoilèrent un curieux mélange d’admiration et d’agacement réciproques. Plusieurs textes annexes importants, tant de Hugo que de Sand (articles, discours, éloge funèbre de Sand par Hugo), viennent éclairer cette relation qu’on pourrait qualifier, sinon d’ambiguë, d’au moins complexe, entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différentes.
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